Clémentine Post
Diplômée à l’ESADSE et en résidence aux ateliers Babiole à Ivry-sur-Seine, Clémentine Post a une pratique de peinture depuis plusieurs années.
Des tomates tombées sur le carrelage du supermarché, les palmiers du Petit Palais, le regard d’une conductrice dans le rétroviseur : son travail commence dans ses carnets de dessins au feutre de scènes du quotidien prises avec son téléphone. Parmi toutes ces images, elle s’arrête sur certaines, les désigne, les indexe. À partir de ce moment, là, l’image devient peinture, et la temporalité - le temps de « faire » et le temps du « regard » - s’inverse.
Plusieurs traitements picturaux viennent corroborer cet effet par un geste plus ou moins rapide, souvent plus agité dans la représentation de la nature que dans les représentations humaines ou des infrastructures et liés par les blancs laissés par la toile vierge.
Ces respirations, et les disproportions légères ou erreurs de perspective, agissent comme des ouvertures pour l’évasion du regardeur.